Le Genévrier thurifère (Juniperus thurifera) au Maroc


Le Genévrier thurifère
et la Recherche Scientifique
 




Le Genévrier thurifère fait l'objet depuis plusieurs années, de recherches variées, menées en France, en Espagne ou au Maroc. Le 26 et 27 Septembre 1997, s'est tenu à Marignac (Haute-Garonne, France), au pied de la station de Genévriers thurifères de la Montagne de Rié, le premier Colloque International consacré exclusivement à cette espèce. Ce premier colloque a ensuite été suivi d'un deuxième élargi aux forêts d'altitude et qui s'est tenu à Marrakech du 17 au 22 avril 2001. Le dernier et IIIème colloque s'est tenu à Soria du 24 au 26 mai 2006 et a été recentré sur les genévriers, le genévrier thurifère y ayant tenu une grande place dans les différentes interventions.


 
 

 

En France:

Les recherches menées sur le Genévrier thurifère se sont récement réorganisées autour des laboratoires de Marseille (recrutements de Valérie Bertaudière-Montès et Nicolas Montès et mutation de Thierry Gauquelin), après avoir débutées principalement à Toulouse (ancien Laboratoire d'Ecologie Terrestre de l'Université Paul Sabatier). Ainsi, les deux unités de recherches marseillaises qui pilotent les principaux travaux menés sur cette espèce sont:

- l'Institut Méditerranéen d'Ecologie et de Paléoécologie (IMEP), Unité Mixte de Recherche CNRS-Univeristé Aix-Marseille I et III (équipe "diversité fonctionnelle des communautés végétales)

- le Laboratoire Population Environnement Développement (LPED), Unité Mixte de Recherche IRD-Université Aix-Marseille I (équipe Usage)

Les recherches portent principalement sur:

- le rôle des modes de gestion traditionnels (Agdals) des espaces sylvopastoraux dans le Haut Atlas marocain, sur la biodiversité spécifique et fonctionnelle (programme AGDAL financé par l'Institut Français de la Biodiversité sur la période 2002-2006)

- l'étude des cernes d'accroissement, afin de déterminer la sensibilité de l'arbre au climat (dendroécologie), ainsi que l'âge de ces arbres pluricentenaires, voire millénaires (Valérie Bertaudière).

 


 

Rondelle Juniperus thurifera
(Photo T. Gauquelin)

 

- l'étude de l'interaction sol-végétation, afin de mettre en évidence l'effet de la dégradation du couvert végétal sur l'érosion des sols.

- l'étude de la biomasse (par des méthodes non destructives), de la minéralomasse et du stock carboné de ces milieux de haute montagne, afin d'en déduire les potentialités trophiques (Nicolas Montès).

 
 

Au Maroc:

Outre des études de biomasse et minéralomasse (Wadii Badri), les travaux portent, entre autres, sur les problèmes de régénération de cette espèce: en effet, les graines sont souvent parasitées (El Alaoui el Fels), celles qui sont saines ne germant que sous le couvert de l'arbre (Gauquelin & Dagnac 1988), le pâturage et la sécheresse estivale éliminant par la suite les rares plantules.
 
 

Galbules Juniperus thurifera
(Photo T. Gauquelin)

 

D

Dans le cadre du programme Agdal, les travaux portent sur la relation entre érosion et dynamique des peuplements, ainsi que sur la dynamique spatiale des peuplements sous l'effet conjugué du pâturage et des prélèvements de bois.

 
 

 

En Espagne:

Les thèmes de recherche principaux concernent la flore bryophytique sur les Thurifères (mousses et lichens), la faune associée à cette cupréssacée, la germination et la reproduction végétative par bouturage. De nombreux travaux portent également sur les aspects sylvicoles, cette essence faisant l'objet d'une exploitation raisonnée et très contrôlée (bois d'oeuvre et produits à haute valeur ajoutée).

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